Qu’est-ce que le « steampunk » ?
« Le steampunk est un genre littéraire dont Jules Verne, Albert Robida ou H.G. Wells fournissent les caractéristiques et l’esthétique de l’univers d’expression à travers leurs romans ou les adaptations cinématographiques qui en ont été faites, comme Vingt mille lieues sous les mers ou La Machine à explorer le temps.
Considérées comme un sous-genre de la science-fiction, les œuvres steampunk relèvent aussi de l’aventure et du roman policier – voire du western comme Wild Wild West. Des éléments participant au fantastique ou même à la fantasy peuvent y faire une apparition. Le steampunk recoupe fréquemment d’autres genres référentiels de la SF comme le voyage temporel, l’uchronie (décalage temporel et histoire alternative) et les univers parallèles. […] Il se distingue aussi par son humour : bien des auteurs considérant le genre comme un jeu littéraire font de nombreux clins d’œil aux pionniers de la science-fiction, du roman fantastique et du roman d’aventure. »
Enfin, son esthétisme balaie une large gamme de sensibilités avec d’un côté, les poncifs de la première Révolution industrielle (machines gigantesques, charbon et vapeur) et à l’autre extrémité, l’Art nouveau et « l’utilisation de matériaux nobles tels que le cuivre, le laiton, le bois et le cuir ». Il est d’ailleurs courant d’utiliser ces deux styles dans une même création, le contraste mettant les qualités et la beauté de chacun en exergue.
Définition adaptée à partir de celle proposée sur Wikipédia
Cette description pose les bases du genre, mais celui-ci étant par essence protéiforme et vaporeux, il existe des œuvres steampunk qui dépassent de ce cadre : ainsi La Brigade chimérique, dont l’histoire se déroule lors des deux Guerres mondiales.
L’amateur de steampunk se dit un « steamer », ou encore, en France, un « vaporiste ».
Quelques œuvres en exemples…
– les films : Vingt mille lieues sous les mers*, Le Prestige*, Sherlock Holmes* 1 et 2 (de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr et Jude Law), Capitaine Sky et le Monde de demain, La Ligue des Gentlemen extraordinaires*, Hugo Cabret*, Avril et le Monde truqué, Le Château ambulant, le Metropolis* de Rintarô…
– les séries TV : Les Mystères de l’Ouest, Les Enquêtes de Murdoch, FullMetal Alchemist*, Les Aventuriers du Monde perdu*, Marvel : Agent Carter, Docteur Who (pour son esthétisme et certains épisodes)…
– les jeux vidéo : Professeur Layton, Myst…
* Et les livres et bandes dessinées (y compris mangas et comics) dont ils sont adaptés.
L’intérêt de ce genre littéraire ?
En fait, on peut directement parler d’ « intérêts » au pluriel !
Le premier, comme je viens de l’écrire, est sa nature protéiforme. En partant d’une esthétique commune, le steampunk permet d’explorer des genres aussi divers que la SF, le récit d’exploration, l’uchronie, le pastiche, le récit d’aventure et ainsi de suite. Avec un même instrument, nous pouvons explorer une immense variété de styles – et il y en aura forcément un qui conviendra au/à la participant-e !
Le steampunk étant un enfant du XIXe siècle, les références aux œuvres et à la culture de cette époque s’avèrent nombreuses. C’est même devenu un jeu que de placer dans une histoire tel personnage historique (Conan Doyle, Georges Méliès…) ou tel héros d’un livre (Nemo, Dr Jekyll et Mr Hyde…) sous forme de clins d’œil ou de personnages à part entière.
Le steampunk ouvre donc la curiosité à tout un pan de la culture de ce siècle, voire du début du XXe, et invite à fouiller le passé dans une démarche motivée – ce qui rend tout de suite l’entreprise plus passionnante !
Dans un cadre culturel (établissements scolaires, médiathèques…)
Un atelier d’écriture créative steampunk peut, par exemple, s’associer avec la découverte :
- des œuvres de Jules Verne ;
- de la filmographie de Georges Méliès ;
- des Expositions universelles ;
- de la Belle Époque et de l’Art nouveau ;
- de romanciers actuels, français ou anglo-saxons…
Mais aussi à une réflexion sur :
- les empires coloniaux ;
- les luttes sociales ;
- les droits des femmes et leur place dans la société ;
- les changements apportés par l’ère industrielle…
Dans son expression actuelle, le mouvement steampunk donne une place importante au domaine du costume et du « do it yourself (DIY) » (le « faire soi-même », qui consiste à fabriquer et bricoler ses propres accessoires). Cette approche est particulièrement ludique et parle à tous les âges, des plus jeunes aux adultes en passant par les adolescents.
L’une des façons d’aborder l’écriture créative steampunk peut être d’imaginer son propre personnage dans l’univers steampunk de son choix. Les participants à l’atelier pourront écrire sa biographie et une aventure qui lui serait arrivée. L’occasion, pourquoi pas, de se frotter à l’exercice de style du :
- genre épistolaire ;
- journal intime ;
- carnet de voyage…
Vous êtes un particulier ?
Un atelier de création de récits Steampunk peut avoir lieu sur Nantes, le samedi après-midi dans les locaux de La Fabrique Onirique, boutique d’artisanat dédiée à cet univers.
Une session se monte à partir de 5 personnes et peut accueillir jusqu’à 8 participants. Si vous êtes un groupe d’amis, ou si vous connaissez plusieurs personnes intéressées, il ne nous reste plus qu’à choisir une date et l’aventure est lancée !
Pour plus de détails, vous pouvez me contacter via le formulaire de ce site.
Si vous êtes loin de Nantes, vous pouvez contacter une association culturelle ou le service culturel de votre mairie pour voir si une intervention de ma part serait possible, potentiellement sous la forme d’un week-end de découverte et d’écriture.
Vous pouvez aussi écrire à un salon ou à un festival de l’Imaginaire et / ou littéraire qui se tiendrait près de chez vous afin qu’un atelier soit organisé dans le cadre de leur événement.
Photos par La Fabrique Onirique,
hors portrait de Jules Verne par Félix Nadar